Le maire de Colmar a adressé une lettre au Premier ministre dans laquelle il présente ses arguments en faveur de la fusion du Bas-Rhin et du Haut-Rhin dans un grand département d'Alsace, avec Colmar comme siège administratif.
Gilbert Meyer, maire (LR) de Colmar, milite pour que la ville qu'il dirige devienne la capitale d'un "département Alsace", fruit de la fusion du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Dans une lettre adressée le 23 août au Premier ministre Edouard Philippe, le premier édile justifie sa position, lui qui était opposé en 2013 à la fusion des départements et de la région.
Sur les quatre pistes évoquées par Jean-Luc Marx Marx, préfet de la région Grand Est, dans son rapport sur l'avenir institutionnel de l'Alsace rendu au gouvernement en juin, Gilbert Meyer retient "la troisième hypothèse", "celle du département d'Alsace, par la fusion du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. "L'Alsace a sa place dans le Grand Est. Les deux départements alsaciens ont la capacité d'être un moteur de la région Grand Est." explique-t-il. "La mise en oeuvre de cette procédure peut être rapide, puisque possible par la voie législative ou réglementaire". Cette option aurait la préférence du gouvernement.
En revanche, Gilbert Meyer se démarque du préfet Marx sur le choix de la capitale de cette entité, et verrait bien Colmar, à la place de Strasbourg, comme capitale d'un grand département d'Alsace". "Au départ Strasbourg cumule déjà de nombreuses institutions locales et européennes, avec en plus le siège de la Région Grand Est, préfecture comprise. La ville de Strasbourg n'a pas besoin d'être le siège du nouveau département d'Alsace. Ce siège ne lui apporterait rien. Si déjà la préfecture de Colmar se doit d'être maintenue, c'est cette ville qui devrait devenir capitale du département d'Alsace. Le seuil démographique n'est d'aucune importance, puisque Colmar est déjà le chef-lieu du département (Haut-Rhin), alors que la ville de Mulhouse est nettement plus importante en population. Cela n'a jamais posé problème sur le plan haut-rhinois".